Dans les expositions et dispositifs interactifs, un lecteur vidéo doit être fiable, autonome et prévisible
Il doit démarrer seul, lire sans interruption, et s’intégrer à l’installation sans demander de maintenance.
Au fil des années, nous avons exploré de nombreuses solutions — du simple lecteur USB intégré à l’écran jusqu’à des systèmes plus élaborés sur Raspberry Pi — avant d’adopter le MedeaWiz Sprite 4K comme référence pour la diffusion vidéo dans nos projets
Lecture directe depuis une clé USB
Lorsqu’aucune interaction n’est nécessaire - ça arrive - n'oublions pas que beaucoup d'écrans, même entrée de gamme sont équipés d'un lecteur multimédia et d'un port USB.
C’est une solution simple, économique et suffisante pour diffuser une ou plusieurs vidéos en boucle
Avantages :
- mise en œuvre immédiate, sans matériel supplémentaire
- démarrage automatique avec l’écran
- fiabilité correcte pour un usage statique
Limites :
- pas d’interactivité possible (capteurs, boutons, etc.)
- prise en charge variable des formats et des transitions
-
la solution dépend de l'écran
🧩 Retour d’expérience
Nous utilisons principalement cette solution pour faire défiler des images, style "diapositifs" sur des événements comme des salons.
MoveBox UHD2
Nous avons utilisé la MoveBox UHD2 sur plusieurs projets avant de la délaisser au profit de solutions plus stables
Points forts :
- lecture en 4K UHD depuis carte SD ou clé USB
- interface web pratique
- déclenchement possible via entrées GPIO
Limites :
- démarrage lent
- instabilité
- prix élevé
🧩 Retour d’expérience
Nous avons rencontré plusieurs cas de comportements incohérents (perte de l'image message d'erreurs systèmes et bloquants) sur du matériel neuf sorti de boîte ou après quelques semaine d'utilisations.
Malgré un support réactif du fabriquant, ces expériences nous ont conduit à écarter définitivement cette solution, jugée trop capricieuse et coûteuse pour un usage professionnel.
Raspberry Screen (solution maison)
Avant d’adopter le Sprite 4K, nous avons développé notre propre solution basée sur un Raspberry Pi, appelée Raspberry Screen
C’est encore aujourd’hui notre solution privilégiée lorsque le projet demande des interactions avancées ou un contrôle sur mesure
Nous l’utilisons notamment pour :
- afficher des éléments dynamiques (dessin, surbrillance, cercles, etc.) selon la position d’un curseur ou d’un capteur
- coordonner plusieurs médias (vidéos, images, sons) dans un scénario interactif
- intégrer la lecture vidéo dans un système global relié à d’autres appareils
Avantages : liberté totale, interactivité illimitée, intégration facile à des systèmes complexes
Limites : nécessite un développement logiciel et une maintenance ponctuelle
🧩 Retour d’expérience
Le principal risque sur Raspberry Pi vient de la carte SD, qui peut s’endommager à la suite d’une coupure de courant
Pour pallier ce problème, nous collons une carte SD de secours gravée avec l’image système directement sur le boîtier : en cas de panne, le remplacement est immédiat et sans outil
Il existe aussi des cartes SD “haute endurance” conçues pour un usage industriel (ex. Carte mémoire industrielle), beaucoup plus résistantes mais nettement plus coûteuses
À ce jour, à notre connaissance, aucune installation que nous avons équipé de ce type de carte n’a rencontré de panne. Mais la solution n'est pas parfaite
Néanmoins, nous continuons d’explorer cette voie pour des cas très spécifiques. Nous prévoyons notamment de tester Video Looper si l'occasion se présente.
BrightSign (chez des clients)
Nous n’utilisons pas directement les lecteurs BrightSign, mais nous avons été amenés à intervenir sur quelques projets existant équipé de ce matériel
🧩 Retour d’expérience
Nous avons par exemple travaillé sur un cas où un client devait mettre à jour des vidéos régulièrement sur un totem double face. Il y'avait donc 2 BrightSign pour cela et le client trouvait l'utilisation du logiciel trop complexe pour si peu.
Nous avons remplacé les deux lecteurs BrightSign par un Raspberry Pi et un splitter HDMI, avec une mise à jour automatisée via serveur FTP
La solution est depuis plus simple à maintenir et plus économique, sans perte de fiabilité
Nous n’avons donc pas retenu BrightSign dans notre parc matériel, jugé trop complexe et coûteux pour des installations muséales simples
Android Box
Nous avons également testé plusieurs Android Box, séduits au départ par leur puissance et leur faible coût
Malheureusement, elles se sont révélées peu fiables en usage autonome
Problèmes rencontrés :
- impossibilité de figer la sortie HDMI (la box « oublie » parfois l’écran connecté)
- comportement aléatoire au démarrage (veille, notifications, mises à jour automatiques)
- redémarrage non garanti après une coupure de courant
🧩 Retour d’expérience
Ces problèmes rendent les Android Box imprévisibles dans un contexte muséal
Nous ne les utilisons plus que pour des démonstrations courtes ou des prototypes supervisés
MedeaWiz Sprite 4K
Le MedeaWiz Sprite 4K est aujourd’hui notre lecteur de référence pour la diffusion vidéo autonome et continue
Atouts principaux :
- lecture fluide en 4K UHD (3840×2160)
- démarrage automatique et reprise après coupure électrique
- entrées/sorties GPIO et RS-232 pour boutons, capteurs ou automates
- lecture depuis carte microSD ou clé USB, sans système d’exploitation
- fonctionnement 24 h/24, 7 j/7, sans supervision
- format compact, silencieux et robuste
🧩 Retour d’expérience
Nous l’utilisons dès qu’une installation nécessite une lecture vidéo fiable, sans ordinateur ni réseau
Son comportement est entièrement prévisible : allumer, diffuser, rediffuser
Il redémarre seul après une coupure et ne “plante” jamais
Pour nous, c’est le lecteur parfait pour les dispositifs interactifs autonomes et les expositions longue durée
En résumé
Ne pas oublier que brancher une clé USB fait l’affaire pour diffuser un “diapositif”
Sinon : utiliser un Sprite
Si on a besoin de plus, le Raspberry Pi est vraiment versatile — mais il faut bien peser le pour et le contre pour savoir si cela vaut la peine de le faire.